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Qui frappe à la chaumière du pauvre Jean-le-Gueux 

Pitié, c’est Jean Misère, plus que toi malheureux

Viens si vide est ma huche, j’ai dans l’âtre un bon feu

Il me reste une bûche, une dernière bûche

Viens t’y chauffer un peu


Mais ou donc à cette heure, t’en vas-tu pauvre gars

Vers une aube meilleure, ou tu suivras mes pas

Vois, chez toi je débuche, sans sabots, sans souliers

Il me reste une bûche, une dernière bûche

Viens t’y chauffer tes pieds


De tes mains le sang coule, qui les meurtri ainsi

Pour s’amuser la foule, pour se venger aussi

Je démasquerai l’embûche, ou sombraient les humains

Il me reste une bûche, une dernière bûche

Viens t’y chauffer tes mains


Mise à part moi personne, n’est-il donc ton ami

Le monde m’abandonne, m’outrage et me trahit

Sa bourdonnante ruche, est sourde à ma douleur

Moi je n’ai qu’une bûche, une dernière bûche
Viens t’y chauffer ton coeur


Solo


Soudain la flamme est claire, Jean-le-Gueux pousse un cri

Il a dans Jean Misère, reconnu Jésus-Christ

Vite, mets ta capuche, dit Jésus c’est Noël

Pour te payer ta bûche, ta plus joyeuse bûche

Viens t’y chauffer au ciel


Heureux de cette terre, songez aux loqueteux

Au nom de Jean Misère, secourez Jean-le-Gueux

Le vieux monde trébuche, qui ne se chauffe plus

Moi je n’ai qu’une bûche, une dernière bûche

Viens t’y chauffer mon vieux

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